Le chrétien, affranchi de la loi, sert Dieu dans un esprit nouveau
V. 1-6: cf. Ép 5:25-31. (Ga 2:19, 20. Ro 6:14, etc.)
1Ignorez-vous, frères, car je parle à des gens qui connaissent la loi, que la loi exerce son pouvoir sur l’homme aussi longtemps qu’il vit? 2Ainsi, une femme mariée est liée par la loi à son mari tant qu’il est vivant; mais si le mari meurt, elle est dégagée de la loi qui la liait à son mari. 3Si donc, du vivant de son mari, elle devient la femme d’un autre homme, elle sera appelée adultère; mais si le mari meurt, elle est affranchie de la loi, de sorte qu’elle n’est point adultère en devenant la femme d’un autre. 4De même, mes frères, vous aussi vous avez été, par le corps de Christ, mis à mort en ce qui concerne la loi, pour que vous apparteniez à un autre, à celui qui est ressuscité des morts, afin que nous portions des fruits pour Dieu. 5Car, lorsque nous étions dans la chair, les passions des péchés provoquées par la loi agissaient dans nos membres, de sorte que nous portions des fruits pour la mort. 6Mais maintenant, nous avons été dégagés de la loi, étant morts à cette loi sous laquelle nous étions retenus, de sorte que nous servons dans un esprit nouveau, et non selon la lettre qui a vieilli.
La loi, quoique sainte, a provoqué les transgressions, en faisant connaître le péché. Lutte de la chair contre l’esprit
7Que dirons-nous donc? La loi est-elle péché? Loin de là! Mais je n’ai connu le péché que par la loi. Car je n’aurais pas connu la convoitise, si la loi n’eût dit: Tu ne convoiteras point. 8Et le péché, saisissant l’occasion, produisit en moi par le commandement toutes sortes de convoitises; car sans loi le péché est mort. 9Pour moi, étant autrefois sans loi, je vivais; mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus. 10Ainsi, le commandement qui conduit à la vie se trouva pour moi conduire à la mort. 11Car le péché saisissant l’occasion, me séduisit par le commandement, et par lui me fit mourir. 12La loi donc est sainte, et le commandement est saint, juste et bon. 13Ce qui est bon a-t-il donc été pour moi une cause de mort? Loin de là! Mais c’est le péché, afin qu’il se manifestât comme péché en me donnant la mort par ce qui est bon, et que, par le commandement, il devînt condamnable au plus haut point.
14Nous savons, en effet, que la loi est spirituelle; mais moi, je suis charnel, vendu au péché. 15Car je ne sais pas ce que je fais: je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais. 16Or, si je fais ce que je ne veux pas, je reconnais par là que la loi est bonne. 17Et maintenant ce n’est plus moi qui le fais, mais c’est le péché qui habite en moi. 18Ce qui est bon, je le sais, n’habite pas en moi, c’est-à-dire dans ma chair: j’ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien. 19Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas. 20Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi. 21Je trouve donc en moi cette loi: quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi. 22Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur; 23mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres. 24Misérable que je suis! Qui me délivrera du corps de cette mort?… 25Grâces soient rendues à Dieu par Jésus-Christ notre Seigneur!… Ainsi donc, moi-même, je suis par l’entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché.