Neuvième poème de Job
1Alors Job prit la parole et dit :
Réplique à Bildad
2Comme tu assistes l'homme sans force,
et secours le bras sans vigueur !
3Comme tu conseilles l'homme sans sagesse
et dispenses le savoir-faire !
4A qui tes paroles s'adressent-elles,
de qui vient cette inspiration qui émane de toi ?
Transcendance de Dieu
5Plus profond que les eaux et que ceux qui les habitent,
tremblent les trépassés.
6Les enfers sont à nu devant lui,
et le gouffre n'a point de voile.
7C'est lui qui étend l'Arctique sur le vide,
qui suspend la terre sur le néant,
8qui stocke les eaux dans ses nuages,
sans que la nuée crève sous elles,
9qui dérobe la vue de son trône
en étendant sur lui sa nuée.
10Il a tracé un cercle sur la face des eaux,
aux confins de la lumière et des ténèbres.
11Les colonnes des cieux vacillent,
épouvantées, à sa menace.
12Par sa force, il a fendu l'Océan,
par son intelligence, il a brisé le Typhon.
13Son souffle a balayé les cieux,
sa main a transpercé le Serpent fuyard.
14Si telles sont les franges de ses œuvres,
le faible écho que nous en percevons,
qui donc comprendrait le tonnerre de ses exploits ?